Journal de chantier naval thérapeutique n°50

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Journal de chantier naval thérapeutique n°50
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‌Chers donateurs, donatrices, bienfaiteurs bienfaitrices et autres amis et bénévoles du chantier naval thérapeutique. 
Bienvenus dans ce journal du mois de novembre 2021.

Le journal n° 50 est enfin rédigé et illustré. Je vous l'adresse en ce jour de la Saint Nicolas, Saint patron des marins et des enfants. 
Le mois de novembre passé a été riche de changements et d'émotions. Dense et légère, mon écriture aborde techniquement un long récit de nos travaux du mois. 
Chronologiquement, les séances de travail ont eu lieu principalement tous les mardis et jeudis avec l'équipe de l'AIRA et le samedi avec deux membres de l'association Habitat Humanisme. 
Ce journal pourrait s'intituler un infirmier en peinture ou Dapherod fait peau neuve. 

Après des heures de ponçage de la coque de Dapherod, la mise en peinture arrivait enfin. Pour résumer le ponçage, pourquoi ne pas dire "j'ai poncé donc j'ai sué !".
Intuitivement, depuis le début du chantier, j'avais retenu l'option de repeindre au pistolet tout l'extérieur du bateau. Vous avez vu dans le précédent journal la peinture du pont (cf. journal 49). Aussi dans ce 50ème journal, je vous raconterai techniquement les différentes étapes de mise en peinture de notre EDEL 2. Pour conclure, j'évoquerai, la poursuite des travaux qui s'annoncent pour ce mois de décembre. 
Soigneusement illustré par de nombreuses photos triées sur la toile, ce journal devrait vous associer le plus fidèlement possible à notre vie de chantier.
Commençons par les préparatifs. 
La première difficulté consistait à soulever légèrement le bateau, à enlever les bers qui masquaient des surfaces à peindre et à stabiliser le bateau pour travailler en sécurité. 
J'ai imaginé la solution de fixer, à l'aide de 4 équerres et de 4 bastaings, des jambes de force de part et d'autre du bateau. Comme dit la chanson, les petits bateaux ont bien des jambes, quand les gros ont des foils ! 
Comme vous le voyez sur les photos, ces jambes de forces sont fixées sur les emplacements des chandeliers dont les trous et les platines de fixation furent bien utiles. Ainsi après avoir fait reposer Dapherod sur son saumon avec de nouvelles cales, nous avons fixé une à une les jambes de force tout en reculant méthodiquement les bers avant puis arrière. Le bateau a été finalement stabilisé non sans quelques appréhensions d'une partie de l'équipe. Heureusement Xavier, un ami et soutien du chantier est venu détendre l'atmosphère en posant avec humour. 
Nous voilà prêt. Mais un rapide tour d'horizon de la coque du bateau me renseigna sur quelques retouches de ponçage et Fabien prit la ponceuse pour rapidement effacer les imperfections sauf celle de l'étrave qui a nécessité par la suite un travail supplémentaire après l'application de la couche d'apprêt. 
Après cette étape nous étions prêts pour projeter l'apprêt sur la coque. L'apprêt s'applique avant... la peinture bien sur ! 
L'apprêt est une sous-couche d'accroche bi-composante (époxy et durcisseur) associée à un diluant. L'étape de préparation du mélange fut assez stressante. J'ai pesé les composants, dilué et homogénéisé le mélange. Bien que le test au viscosimètre ne fut pas concluant, nous avons filtré le mélange pour éviter que des grumeaux ou autres impuretés viennent boucher la buse du pistolet lors de la pulvérisation de l'apprêt  relativement épais. 
En fait, grâce aux conseils avisés d'un technicien de la SOROMAP, notre fournisseur de peintures bateaux, j'ai pu gérer mon stress. Concentrés et sereins, nous étions curieux et joyeux à l'idée de voir le résultat partiel. 
Notons que depuis le début du chantier, Jonathan a montré des dons manuels et pédagogiques pour transmettre ses savoir-faire. Et notamment son maniement du pistolet (cf. journal 49) qui demande une vraie dextérité pour couvrir dans l'espace des surfaces courbes. 
Jonathan m'a expliqué le fonctionnement du pistolet qui possède trois vis de réglages. L'une est pour le débit de sortie de la peinture, l'autre pour la pression (environ 3 bars à la sortie de la buse du pistolet) et enfin la dernière pour la largeur du jet. Pour compliquer, il existe différentes types de buses selon le type de peintures ou vernis et leurs viscosités. Pour des raisons pratiques, notre buse était une buse de 1,6 mm de diamètre fournie avec le pistolet par Gabin, un ami du chantier et désireux de nous aider à relever le défi de cette opération. 
Nous disposions aussi d'un compresseur de 150l prêté par le frère de Jonathan. 
Rapidement le bateau a été recouvert d'apprêt qui laissait fort heureusement apparent l'ancienne ligne de flottaison. Nous revînmes deux jours après pour constater le bon résultat de notre travail et surtout préparer l'application de la peinture blanche sur les œuvres mortes. Les techniques et l'équipe n'avaient pas changé. Nous étions disponibles pour la journée entière et l'application de la laque blanche s'annonçait encourageante. Mais c'était sans le travail préparatoire de pose des scotchs de protection et de séparation des zones de différentes couleurs. Merci surtout à Philippe et Hervé pour avoir abondé dans mon sens face aux réticences d'un équipier du chantier peu motivé pour protéger la coque en vue de peindre la ligne de flottaison au pistolet. Comment ne pas évoquer aussi  les longues minutes passées à genoux sous la coque pour scotcher les protections de la coque. Ca file bien au regard !
Comment ne pas souligner le travail professionnel de Jonathan pour prendre soin du matériel prêté de peinture en passant de longues minutes à rincer, démonter le pistolet et en chasser les résidus de peinture.
Comment ne pas évoquer enfin les moments de partage et de transmission de savoirs- faire quand nous avons photographié notre infirmier en peinture aux cotés de Jonathan patient et attentif à transmettre le bon geste du peintre. Précisons que le geste doit être précis, la main sure et appliquée. Une certaine dextérité pour peindre dans les trois dimensions ne s'improvisait pas. Sa posture était de casser son poignet au début et à la fin de chaque passage afin de conserver le jet de peinture perpendiculaire à la coque. Pour éviter les coulures, il est indispensable de garder un jet de peinture continu tout en se déplaçant en évitant de peindre à l'arrêt et trop près de la coque. Les retouches sont à éviter mais sont possibles en modulant le débit sur la gâchette du pistolet. Pour cette première expérience, il y a eu quelques ratés fort heureusement rapidement corrigés au rouleau fin pour un résultat très satisfaisant au dire des visiteurs. 
Au vue des photos, vous vous rendrez compte que Dapherod a réellement fait peau neuve et que notre rétablissement prend une nouvelle dimension voire reconnaissance. C'est très encourageant de voir un résultat concret et tangible qui conclue des heures de travail préparatoire. 
Afin de ne pas surcharger ce journal, j'ai passé volontairement sur les étapes suivantes  de l'application des couches suivantes au pistolet (la ligne de flottaison).
Au total deux couches de peinture ont été appliquées sur les œuvres mortes et la ligne de flottaison. Pour économiser notre temps, et nos forces, l'antifouling a été appliqué par l'équipe de l'AIRA, au rouleau d'autant que je ne disposai pas du diluant adéquat pour une application au pistolet. Un mal pour un bien car les vapeurs d'antifouling sont plutôt nocives (peinture à base de cuivre).
Finalement le mois de novembre écoulé, Dapherod s'est paré d'une nouvelle allure. Nous sommes heureux et fiers de vous faire partager les belles photos qui illustrent ce journal. Au cours du mois, nous avons pu également avancer sur d'autres travaux : les listons bâbord et tribord ont été redimensionnés à la raboteuse et mise en forme avec la défonceuse de Jonas de la société Séquoia dirigée par Xavier. Nous avons également travaillé sur la préparation de la fixation des hublots et passé les dernières couches de vernis sur les boiseries extérieures. 
Aussi, j'ai terminé avec Hervé le calcul des débits de visseries d'accastillage qui seront fournies par la société Marinox et Griffnautic. Nous avons également depuis fin octobre finalisé et financé la fabrication d'un nouveau jeu de voiles commandées à l'entreprise individuelle MICROSAILING de Monsieur Pastor. Nous aborderons dans un journal spécial à venir la question des voiles. 
Il me reste à remercier sincèrement toutes celles et tous ceux, qui de près ou de loin, nous ont permis de travailler solidairement, efficacement, joyeusement et durant ce mois. Nous espérons ainsi démontrer une nouvelle fois que le rétablissement et la restauration d'un bateau vont de pair : être pair-aidant et encadrant technique d'un chantier naval thérapeutique demandent un subtil dosage de savoir-faire et de savoir-être qui font l'originalité et la force de ce chantier. En effet, il m'arrive d'être parfois confronté à ma solitude et mes limites d'encadrant technique. Fort heureusement, la confiance et la bienveillance entre nous développent une gestion horizontale du travail. Cela encourage et favorise une sécurité et une stabilité psychiques qui ont  fait leurs  preuves dans mon rétablissement. 
Côté finances, je ferai un court rappel de notre site de financement participatif hello asso la voile bleue.
http://www.helloasso.com/associations/siel%20bleu/collectes/chantier-therapeutique-la-voile-bleue
Pour financer la fin des travaux, de la révision de la remorque, des logos des voiles, des flyers d'invitation de mise à l'eau ( pas avant 2022), il nous manque une centaine d'euros que vous pouvez donner à l'Association Siel Bleu qui défiscalisera votre don à hauteur de 66%.  
Le site de financement sera probablement fermé début 2022 dès la fin des travaux. Alors n'hésitez pas à nous aider pour clore cette aventure qui n'a pas fini de faire parler d'elle tant elle fait rêver et me rend heureux quoi qu'il m'en coûte !
Bon vent et bonnes voiles à toutes et tous vers 2022. 
Merci d'avance de votre générosité et à bientôt pour un des derniers journal de chantier. 
Si le cœur, le temps vous dit, venez visiter notre chantier situé au CESAME dans l'ancienne chaufferie de l'hôpital.  
Bernard de Véricourt responsable technique chantier naval thérapeutique.

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