Journal de chantier naval thérapeutique n°20

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Journal de chantier naval thérapeutique n°20
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Journal de chantier naval thérapeutique n°20
Journal de chantier naval thérapeutique n°20
Journal de chantier naval thérapeutique n°20

Bonjour chers donateurs, chers partenaires, chers gens de mer et autres amis du chantier naval thérapeutique. 
Bienvenus dans ce journal n° 20.

Nous sommes en automne depuis le mercredi 23 septembre 2020. En ce vendredi, le ciel est couvert. Il n'y a pas de vent et à 9h le jour peine à se lever. Hervé, Laurent et Hugues sont arrivés avec Isabelle, la responsable du Relais Farman où ils résident.  Il fait entre 15° et 17°. Alors, pour se réchauffer rien de tel qu'un café chaud et quelques viennoiseries. 
Pour le travail, je suis embêté, le pont de l'EDEL 2  est mouillé faute de bâche et Hervé ne va pas pouvoir poncer avant d'avoir passé un coup de chiffon. De plus la plupart des accastillages extérieurs a été démonté. Comment organiser le travail d'autant que la pluie ne va pas tarder et que le chantier n'est pas couvert ? Alors, ensemble nous travaillons à enlever les vis en laiton des listons bâbords et tribord. Nous mettons beaucoup d'huile de coude pour un résultat peu satisfaisant. Nous dosons nos efforts avec les tournevis qui ripent souvent quand les gorges des vis cèdent en tournant pour dévisser. Les vis sont usées et cassent aussi. Cependant l'ambiance est bonne et Hugues se sent à l'aise à apprendre le travail manuel. Hervé s'est remis au ponçage après avoir démonté les chandeliers que Laurent a soigneusement rangés. La pause arrive c'est l'heure de boire un cola du phare ouest (traduisez Breizh Cola®). 
La pluie se met à tomber doucement. C'est alors que Enguerrand, étudiant aux arts et métiers et journaliste pour le Courrier de l'Ouest arrive en vélo pour un interview sur ce chantier original. Nous faisons connaissance, nous échangeons sur nos parcours. Il pleut. Laurent, sans veste, prend l'eau. Enguerrand ne peut pas prendre de notes. Il enregistre et prend quelques photos avec son portable avant de nous quitter quand la pluie a cessé. Cette visite nous a fait du bien. L'intérêt pour ce chantier naval thérapeutique est maintenant réel et nous sommes fiers de donner de l'espoir et du sens à celles et ceux qui partagent et soutiennent  notre cause : celles des exclus, des malades.
La séance se termine vers 11h30. Nous plions le chantier. Hugues, Hervé, et Laurent font alors les cents pas. En effet, Isabelle est retardée à cause d'un évènement exceptionnel : à savoir la sépulture d'un des pensionnaires du relais Farman. Cette fin de séance est dure à gérer. Le temps s'arrête comme si la page de ce journal se terminait sans conclusion et que nous étions perdus sans savoir où la suite de la journée et du chantier nous mèneraient. Finalement chaque séance du vendredi a son lot d'imprévus. La vie du chantier s'organise malgré tout et grâce à mon partenaire Siel Bleu, nous allons toujours de l'avant en tenant le cap du rétablissement personnel et de la restauration du bateau. 
Quant aux nouvelles de la semaine, il y a eu des recherches de local technique pour travailler cet hiver sous abri. Un article sur notre chantier est paru sur my-angers.info. Nous avons un nouveau donateur sur la plateforme de financement participatif Helloasso. Par ailleurs des travailleurs de l'AIRA présélectionnés pour participer aux prochains travaux de restauration ont eu l'aval de la direction du CESAME grâce à un plan d'hygiène et sécurité rédigé par Vincent et Sébastien, infirmier et cadre de l'AIRA. Enfin nous sommes impatients d'avoir le résultat des lauréats du prix de l'innovation sociale organisé par le CCAS d'Angers. 
Amis lecteurs et donateurs, il me reste à vous dire merci pour votre fidèle et sincère reconnaissance. J'ai conscience de mener, par ces temps difficiles, un chantier original et exigent. La réussite de chaque séance est le résultat de ma motivation mais aussi de vos soutiens et de vos encouragements à persévérer pour faire renaviguer ce bateau, symbole d'évasion et de liberté pour beaucoup d'entre nous. 
Bon vent et bonnes voiles, Bernard de Véricourt, chef de projet chantier naval thérapeutique. 

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