Journal de chantier naval thérapeutique n°28

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Journal de chantier naval thérapeutique n°28

Bonjour, chers lecteurs et lectrices et autres passionnés de bateaux.
Partenaires, fournisseurs et autres bonnes volontés acteurs, spectateurs de ce chantier naval thérapeutique, bienvenus dans ce journal N° 28.

Avant de démarrer ce journal, vous aurez, en complément de ce journal et dans un futur mail un petit article illustré du travail d'une  couturière en chef, employé à L'ADAPEI et en charge de refaire les coussins des bannettes. Il s'agit de madame Barnaux. Une attention toute particulière lui sera accordée compte tenu de son engagement personnel et presque solitaire pour ce travail. 

Nous sommes, donc, le mardi 15 décembre de l'an de Grâce 2020. Il est 13h30. Je viens d'arriver sur le chantier après avoir déjeuné chez un ami Maxime. Souvenez vous de lui dans mon journal n°5.
A peine arrivé, le ciel est menaçant alors que les prévisions météorologiques annonçaient du beau temps. Un instant de doute m'habite! La pluie commence à tomber. L'équipe de L'Aira arrive. Il y a Vincent et Fabien (cf. journal n°25) qui attendent le passage de l'averse pour sortir de leur camion. Peu à peu "le ciel vide son sac" et rapidement la pluie cesse pour laisser place à un bel arc en ciel et le retour du soleil nous laisse entrevoir une belle séance de travail. De plus la bâche du bateau était restée à poste et a permis de garder la coque sèche pour le ponçage. 
L'installation de chantier commence. Fabien et Vincent ôtent la bâche. Je sors les ponceuses et les "multi-outils". Les multi-outils sont deux appareils, l'un sur secteur, l'autre sur batteries, sur lesquels il est possible d'adapter une ponceuse, une scie, une lame pour décaper. Les appareils fonctionnement en impulsant des mouvements rotatifs horizontaux, courts et réguliers comme des vibrations. Cela permet à la lame de couper le matériau en toute sécurité pour l'usager. 

Au programme, il y a donc le démontage de la bannette avant dont le contre plaqué et les renforts sont à changer. Je décide de travailler avec Fabien à cette opération un peu délicate qui se déroule à l'intérieur du bateau. Il monte à bord, saisi les outils et écoute mes explications pour comprendre les bons gestes techniques pour l'emploi du multi-outils. L'espace est exigu mais Fabien s'en accommode bien. Vincent, seul de son côté, est affecté à la reprise de ponçage des points indiqués par Mr Plaud (cf. journal n° 27). 
Les machines sont en route. Le bruit est fort et Fabien semble s'adapter. Il découpe proprement la jonction entre la bannette et la coque côté tribord. Je le seconde pour avancer méthodiquement et pouvoir ainsi récupérer les morceaux d'origines qui nous serviront plus tard de gabarits. Je prends des photos qui illustrent ce récit. Notez deux photos de l'état d'origine qui montrent la vétusté et l'humidité de ce qui autrefois sous le triangle avant  étaient des caissons étanches et remplis de mousse expansée. C'est une étape importante de déconstruction des aménagements intérieurs. Le travail est physique remarque Fabien quand nous faisons la pause. Mais quel résultat ! Nous ne sommes pas au bout. Seule une moitié du contreplaqué avant a été enlevée. Vincent, de son côté, me demande conseil car son résultat est peu visible. Que dire, c'est dur, oui c'est dur car la coque est solide et il ne faut pas avoir peur d'appuyer sur la ponceuse pour dégager les microfissures de gel Coat et laisser apparaitre la fibre de verre. 
Après une collation de cola, nous reprenons le  travail sans changer de poste. La seconde découpe intérieure semble bien se présenter. Nous sommes maintenant côté bâbord et le travail se fait avec la main gauche. Relativement à l'aise avec mes deux mains, je prends le relais de Fabien. Le travail est bruyant et Fabien a oublié de me demander un casque antibruit. Je m'en veux un peu. La séance est bientôt terminée. Vincent jette un coup d'œil sur la coque pour contrôler son travail. Tout est bien. Pourtant, oh surprise, il y a un éclat dans la coque qui parait récent ! Nous nous apercevons que le multi-outils est allé un peu profond dans la coque lors de la découpe du contre-plaqué coté tribord. J'entoure à l'intérieur la plaie dans la coque et introduit une lame fine de cutter pour voir les dimensions et la profondeur de la plaie. Rien de très grave car c'est minime et au dessus de la ligne de flottaison. Pour autant, une réparation de fibre et de résine s'impose. 
La séance se termine par un selfie de l'équipe de choc. Nous avons passé un bel après-midi. La pluie a été passagère sans nous retarder. L'ambiance était sereine et active. Fabien est un collègue discret et plein de bonnes volontés. Sa motivation est réelle et son professionnalisme ne demande qu'à se développer. Le bateau est un support d'échanges d'histoires, de compétences, mais aussi de doutes et de remise en cause. J'apprends peu à peu à faire travailler des collègues. Ma confiance et mon enthousiasme cachent parfois un manque de pédagogie nécessaire dans l'accompagnement des personnes. A moi de faire le nécessaire pour éviter d'autres surprises techniques comme aujourd'hui.  
Nous approchons des vacances de Noël et la séance prochaine n'est pas encore fixée. En effet le travail en extérieur est toujours incertain et tributaire des conditions météorologiques. Avec l'hiver, d'ici peu, il sera totalement impossible de faire en extérieur les travaux de peinture et de résine. Il devient urgent de trouver un local pour entreposer et poursuivre les travaux d'aménagements intérieurs. Aussi amis, bienfaiteurs et autres bonnes volontés, je réédite ma demande. Avez vous un espace disponible, à proximité d'Angers et d'environ 50m2 à 150 euros/mois max pour mettre le bateau sur bers, finir le ponçage de la coque, enlever la dérive, peindre et refaire la résine des cloisons étanches ?
Vous nous avez soutenus depuis le début pour certains et je vous en remercie du fond du cœur car grâce à vous le chantier a avancé malgré les confinements. Notre engagement est collectif. Vous, silencieux, lointains et surchargés de mails et nous sur le terrain. Mais ce chantier est aussi le votre. Alors soyons à la hauteur et trouvons une solution pour ce bateau qui voudrait faire peau neuve. 
Chers lecteurs et lectrices, à bientôt, bon vent, bonnes voiles et surtout bon temps de Noël.

Bernard de Véricourt, responsable chantier naval thérapeutique.  

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